24 Heures Région Nord Vaudois, lundi 13 novembre 2006
«Gilles Landini ou le romantisme pur»
PIANO - Fin de matinée musicale sous forme d un piano transcendé par Schumann et Chopin en ce dimanche 12 novembre au Théâtre Benno Besson à Yverdon-les-Bains.
Quelques mots à propos de Gilles Landini; pianiste de renom né à Genève, il y étudie le piano, y obtient brillamment sa virtuosité et se produit ensuite dans les principales villes suisses et à l'étranger. Parallèlement, il enseigne à Genève et au Conservatoire de Neuchâtel; il est également professeur à la Société Suisse de Pédagogie et a enregistré deux disques, dont un dédié à Frédéric Chopin.
Hier matin, son concert a débuté par les Scènes d'enfants op. 15 de Robert Schumann. Leur interprétation n'est pas si enfantine que cela, au vu de la variété de leur rythme et de leur expression.
Finesse et délicatesse
Ces 13 pièces limpides qui évoquent rêve et poésie, émanent des souvenirs de l'enfance de Schumann. Gilles Landini a su les exécuter au travers d'une approche fine et délicate, avec ou sans retenue, mais toujours avec expression. Chopin s'est ensuite emparé du programme pour ne plus le quitter, incarné par un pianiste faisant jaillir les émotions, les intonations, la verve et le pathos polonais! Premier morceau de Chopin, le Scherzo N° 1 op. 20 est une pièce virtuose imprégnée de frayeur et d'agitation calmées par un second thème plus lent, pour reprendre de façon déchaînée; un scherzo est généralement un morceau gai et léger, mais celui-ci se teinte de tumulte et de noirceur. Ont suivi Quatre Mazurkas posthumes (op. 68), danses à trois temps écrites à diverses époques. Et enfin, la Polonaise «Héroïque» N° 6 op. 53, héroïque car son exécution est un élément de bravoure! Par un toucher tout en justesse, Gilles Landini a su habiter cette musique exaltant l'âme polonaise qui dort en chacun de nous.
VIOLAINE CHERPILLOD
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